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Johannesburg, Afrique du Sud - Visite de la ville et reportage Ecocercle - 5 au 10 octobre
Après quelques au revoir, nous décollons le 4 Octobre de l'aéroport Charles de Gaulle, dans une ambiance très orangée, décoration kitsch, EasyJet oblige! Et l'engrenage du voyage course contre la montre s'enclenche entre aéroports, contrôle des papiers et fouilles serrées. "Ding Dong vol Air Gabon numéro 0617 décollage imminent" Un total de 4 escales en passant par Londres, Bruxelles, Libreville, Brazzaville et une durée de 1 jour et demi pour parcourir plus de 10 000 km.

Arrivée à "JoBurg", Remy (un ami d'Augustin) nous accueille le sourire joyeux, et nous conduit chez lui à Sandton, quartier résidentiel très sécurisé. Barrières doubles, gardes et polices privées, pics et barbelés électrifiés sont en pagaille. Quelques rafraîchissements, accolades et pourpalades plus tard, et nous roulons déjà vers notre logis : le Backpacker's Ritz, situé à Dunkeld West (banlieue de Jo'Burg), notre base de travail pour préparer notre reportage sur les Ecocercles. Rémy ouvre alors les festivités et nous emmène dîner à Melrose Arch avec ses amis sud-africains.
 
Sensations d'espace et de grandeur où tout semble accessible et lui, eux. Ambiance chaleureuse, les gens sont ouverts, souriants, nous ne ressentons pas l'insécurité. Le lendemain, nous partons en minibus pour découvrir le cur de Jo'Burg. Avant notre départ, la réceptionniste du " Ritz " (ce n'est qu'une auberge de jeunesse) nous interpelle : " vous allez dans le centre, pas de carte d'identité ni passeport, ni CB ni appareil photo : emmenez rien et revenez vivant
". Un trajet en minibus qui n'est autre qu'un van plus que pittoresque. L'engin arrive en trombe, klaxonnant pour faire signe aux piétons qu'ils peuvent monter. A bord, l'ambiance est très animée : musique locale, dialogues incompréhensibles et proximité, nous amènent à discuter naturellement avec Joe, un natif de Soweto. Il nous propose de lui suivre dans les rues quadrillées de Jo'Burg. A peine descendue, nous nous sentons plongés dans un monde inconnu où tout est découverte. Curieuse impression, parfois, de se situer à Harlem ; précisons que nous sommes les seuls blancs, et que nous n'en avons croisé aucun. Après nous avoir indiqué le minibus center (parking gigantesque hanté par une musique et rempli de vans roulant de façon déroutante et formant une cohue sans nom), Joe nous serre la main en effectuant le claquement du pouce à la sud-africaine.
Nous voici donc livrés à nous-mêmes, dans cette fourmilière. Arrivés dans une rue débordant d'étalages, Andries lance un défi : "si on achetait un truc local
" le passage devant les tripes saignantes n'a définitivement pas découragé Andries ! C'est alors qu'Augustin, intrépide, s'approche d'une étrange mixture compacte, mi-jaunâtre blanchâtre et interroge la marchande : "Can we eat that ? ". Réponse incompréhensible de la mama dans un jargon entrecoupé d'anglais qui semble finalement dure oui. Augustin donne l'assaut et plante alors ses crocs sans hésiter dans la chose, Fred fait de même goulûment et Andries finalement le plus timide donne un minuscule coup de canine. Nous restons perplexe face au goût étrange ressemblant à un vieux nougat desséché sans sucre ayant ranci pendant 2 décennies dans un bain de boue thermal
La marchande nous regarde alors d'un air rieur et malicieux. Andries et Frédéric finissent par comprendre qu'il s'agit en réalité d'un pavé de sable compacté tandis qu'Augustin ne démord pas du très fameux gâteau sablé. Après ces folles échappées burlesques, nous déambulons comme attirés par un son étrange. Les notes de musique en vogue nous transportent en 2 temps trois mouvements sur une grande place circulaire : une sono et un chanteur au centre tenaient la scène. Autour, une foule ordonnée en cercle l'écoute en hochant la tête, entraînés par le rythme des basses vrombissantes. Le chanteur parachève sa composition par un petit discours, tourne sur lui-même afin de capter tout l'auditoire et écarquille ses yeux d'étonnement en croisant notre regard
Le public, comme synchronisé, nous dévisage àç son tour. Une seconde de silence suspendue à un fil créa une forte sensation de malaise apaisée rapidement par la reprise du mouvement de la vie. 17h sonnent ! Il nous faut penser à rentrer immédiatement. La nuit tombe en effet rapidement dès 18h et il est impensable de circuler dans la pénombre sans se faire abattre. Retour au minibus center pour une dernière course.
Nous passons la soirée au Ritz, entre brochettes de saucisses et pommes de terre, discutant de l'organisation de notre premier reportage : les Ecocercles.
Nous apprendrons plus tard que ces fameuses brochettes et pommes de terre auront été à l'origine d'une indigestion très fluide de Fred.

Le lendemain, Miranda, la fondatrice du projet, vient nous chercher en 4X4 à Dunkeld West devant le Ritz pour nous conduire jusqu'à sa ferme biologique à Muldersdrift. Dès notre arrivée, le pied posé sur la terre rougeâtre et aride des environs, nous mettons en route la " Machine Golden ". Plan de tournage, interviews, prises de son et de photos, le tout sous un soleil aveuglant saupoudré d'une brise. La journée passée, Miranda nous reconduit le sourire aux lèvres, nous offrant salades, épinards et tisanes 100% naturelles.
Le dernier soir, Rémy nous emmène à une soirée dans un club au cur de Jo'Burg. Climat chaud ou blanc et noir se mêlent dans des danses exotiques jusqu'au bout de la nuit frénétique.

Hazyview - Park Kruger - 11 au 13 octobre
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