Hazyview - Park Kruger - 11 au 13 octobre
Le samedi 11 octobre au matin, Wendy, le chauffeur du bus pour Nelspruit, la ville la plus proche Kruger, détale dans le hall du Ritz et hurle d'une voix rocailleuse qui remonte jusqu'à nos oreilles éprises de Morphée : " Baz Bus départ dans 15 minutes ! ". Réveil en catastrophe, sacs, gourdes et médicaments se trémoussent dans tous les sens. Nous nous habillons et empoignons notre bazar ambulant à pleine main pour concocter le parfait sac à dos du randonneur agréé. Une fois assis, bien installés dans le bus, nos esprits se laissent bercer par le défilement du paysage peu à peu montagneux de la région du Mpumalanga. Arrivés à Nelspruit, nous nous voyons obligés de louer une voiture, la randonnée dan le parc Kruger étant dangereuse et interdite. Nous galopons, moteur ronronnant, dans les pistes sinueuses bordées d'arbres gigantesques déchirant la nuit déjà noire., avalant les 60 kms de poussière rouge jusqu'à Hazyview Gate. Le Parc Kruger est la plus grande réserve naturelle d'Afrique, avec une superficie de 2 000 000 de kilomètres carrés, non loin de la Hazyview Gate
Et c'est parti pour un safari extraordinaire '(lien photo)' au beau milieu d'une nature sauvage et hostile à la rencontre des fauves et des gnous poilus à gros sourcils
Nous parcourons le parc en voiture avec 2 grosses allemandes rencontrées en route (uniquement par souci d'économie), à la rencontre des animaux sauvages. Nos deux compagnes furent de loin les bestioles les plus effrayantes rencontrées jusqu'alors.
Il nous a malheureusement été impossible de les photographier, ne disposant pas d'appareil photo panoramique. Les animaux sauvages sont partout, notamment près des points d'eau : éléphants, girafes aux grandes oreilles, gnous aux longs sourcils. Ils traversent la route sans se préoccuper de nous. Soudain, Andries accélère brutalement, un éléphant souhaite faire de nous son plat principal. C'est l'heure du casse-croûte. Les paysages changent très rapidement, de même que la faune.
Aux immensités morbides et trop calmes traversées par des hyènes solitaires succèdent des espaces de verdure et des guépards agiles.
Arrivés en haut d'une colline, des plaines à perte de vue sans un seul arbre nous font face : au loin, nous apercevons le Mozambique. Nous campons le soir dans un camp au milieu du parc Kruger. Seuls une grille électrifiée nous sépare du monde animal. Les bruits eux nous étourdissent : crapauds, cris d'hippopotames, aboiements de hyènes, hurlements, accompagnent notre sommeil.

Après une journée de boulot, nous partons en stop pour Malelane, la dernière grande ville avant la frontière mozambicaine, pour retrouver le Père Jacques.